On les appelle Mannes, ou encore Mouches de mai. Cependant, c’est l’appellation "Ephémères" qui caractérise le plus leur mode de vie. Liées aux milieux aquatiques propres et riches en oxygène, les éphémères font aujourd’hui parties des bio indicateurs. Elles permettent d’apprécier la qualité des eaux et la pollution générale de l’environnement. Cette hypersensibilité à leur milieu risque d’ailleurs d’être menaçante pour elles… Les effectifs ont fortement diminués depuis une cinquantaine d’années. On reste quand même en présence de la plus ancienne bestiole ailée appartenant à l’ordre des insectes qui est actuellement encore représentée. Après sont apparition au carbonifère les différentes espèces d’éphémères ne semblent pas avoir soufferts de la pression entraînée par l’évolution d’espèces voisines ou de prédateurs. Son mode de reproduction lui a permis de survivre jusqu’alors. Il faut dire que l’insecte adulte ou imago y consacre toute son énergie, et tout sont temps. Alors que le stade larvaire varie suivant les espèces, mais n’excède pas trois ans, l’adulte ou imago prend à peine le temps de s’accoupler. Peu de temps après la mue imaginale les mâles se rassemblent en essaim. On observe alors le vol pendulaire. L’essaim s’élève à plusieurs mètres, avant de redescendre puis recommence. Les femelles qui vont pénétrer dans l’essaim seront promptement accouplées. Les mâles ayant fait leur besogne mourront aussitôt… La femelle transporte alors les œufs fécondés au dessus de l’eau avant de les laisser tomber, puis de disparaître à sont tour. Au total, l’éphémère n’aura vécu que quelques heures au-delà de sa maturité. Des heures entièrement dévolues à la reproduction afin de perpétuer l’espèce, car l’imago, dépourvues d’appareil buccal, n’a pas la possibilité de se nourrir.